samedi 21 décembre 2013

Bonjour,
Très prise par le travail, je ne viens plus du tout sur le blog. Ca sera donc mon dernier post.
Excellentes fêtes de fin d'année à tous.
Votre traductrice

jeudi 4 avril 2013

Arrêt sur image: Athènes




mardi 2 avril 2013

Une page se tourne

Le journal Ta Nea rapportait hier une bien triste nouvelle, la fermeture de la librairie Estia fondée il y a 128 ans par les éditions du même nom. La crise frappe aussi la culture...
http://www.tanea.gr/news/culture/article/5009405/kleisto-gia-prwth-fora-ystera-apo-128-xronia-to-bibliopwleio-ths-estias/

 "Kleista gia panta", Fermé pour toujours. Une devise qui s'applique aux 200 000 entreprises grecques qui ont mis la clé sous la porte depuis 2011.

lundi 24 décembre 2012

Auguri!

Καλές γιορτές σε όλους!


mardi 13 novembre 2012

Le Grec, nouveau lépreux?

Depuis le début de la crise, plusieurs dizaines de milliers de Grecs ont quitté leur pays. Quatre décennies après la dictature des Colonels, les Grecs sont de nouveau poussés à l'exode. L'Allemagne constitue pour la majorité d'entre eux une destination de choix, suivie de près par le Royaume-Uni. D'autres mettent le cap sur la France. Ce fut le cas d'un couple d'amis, Yorgos et Anna*. Issus de milieux francophiles, le choix de la France comme terre d'expatriation s'était imposé à eux. Amoureux de la France, volontaires et plein d'allant, ils posèrent donc leurs valises dans mon pays de naissance. Yorgos trouva rapidement un emploi bien rémunéré, ce qui devait faciliter leurs recherches de logement. D'autant qu'ils se trouvaient dans une ville de province, loin de Paris et de ses 100 candidats pour un logement. C'est pourtant désemparée qu'Anna me contacta un soir. Elle ne comprenait pas pourquoi disposant de revenus huit fois supérieurs aux loyers demandés, ils n'étaient éligibles pour aucun appartement, se faisant systématiquement refouler des agences immobilières. Au bout de plusieurs semaines, ils purent enfin visiter un petit appartement mis en location par des particuliers et leur dossier fut retenu. Pour obtenir les clefs, il ne leur manquait plus qu'un contrat d'assurance habitation. Une formalité. Ou pas. Le premier assureur exigeait une longue liste de justificatifs assez inédits ainsi que les bulletins de salaire et l'avis d'imposition de leurs garants. Compte tenu des délais de traduction, le logement allait leur filer sous le nez. Le second assureur acceptait de les assurer à condition qu'ils hypothèquent leur logement d'Athènes. Dans une impasse, abattus et choqués, Yorgos et Anna refirent leurs valises, direction la Grèce.
Durant leur séjour en France, rien ne leur fut épargné. En 2012, en France, le Grec semble être le nouveau lépreux, enfin certainement un vandale et assurément un voleur. Après tout, c'est la télévision qui le dit... Quand les médias salissent sans discernement un peuple, il ne faut pas s'étonner de pareilles réactions chez le Français moyen, malheureusement plus souvent médiocre que moyen, convaincu en toute occasion de sa supériorité qu'il est, du reste, le seul à percevoir. (Il suffit de quelques expériences de vie à l'étranger pour se rendre compte que l'arrogance dont fait régulièrement preuve le citoyen français vis-à-vis d'autrui en dehors du territoire national ne révèle qu'un sérieux manque d'éducation et de lucidité. Mais cela est un autre débat.)
En 2006, mon meilleur ami grec avait obtenu un poste de chercheur en France. Pour se trouver un toit, il avait suivi le même parcours que Yorgos et Anna, à quelques détails près. Agences comme particuliers l'avaient cordialement accueilli. Chacun de ses coups de fil avait abouti à une visite. En quelques jours, il avait trouvé un appartement. Quant à la question de l'assurance habitation, elle avait été réglée en une dizaine de minutes. Dimitris s'était attiré la sympathie et la curiosité des Français qui l'avaient tout de suite adopté. A l'époque, le Grec jouissait d'une cote certaine. L'effet Nikos Aliagas? Pourquoi pas, quand la seule fenêtre sur le monde est la télévision, elle peut dans un sens comme dans un autre formater les esprits.
En 2012, la donne a changé. Un gouffre sépare ces deux expériences. Pourtant, le profil des personnes rencontrées par Yorgos, Anna et Dimitris était sensiblement le même: des individus ne connaissant la Grèce que de nom, la situant vaguement sur une carte, n'ayant jamais rencontré de Grecs auparavant, n'ayant donc a priori aucune raison de les aimer ou de leur en vouloir.
Je ne peux m'empêcher de faire le lien entre la propagande nauséabonde dont les Grecs furent l'objet dans les médias français ces dernières années et l'accueil qui fut réservé à mes amis. En 2006, le Grec est sympa, c'est presque une mascotte. En 2012, c'est potentiellement un brigand. Ah qu'il est facile de faire gober n'importe quoi aux pauvres esprits qui n'iront jamais plus loin que leur barrière, ne remettront jamais en question l'os rance qu'on leur donne à mâchouiller pour les occuper, avaleront goulûment tous les préjugés dont on les abreuve, et qui suivant les périodes auront donc toujours le mépris facile (et la langue bien pendue) pour tel ou tel groupe d'individus! Pour en avoir été témoin, je me suis rendu compte que mépriser le Grec en public n'est pas un acte honteux. Encouragés par les médias, convaincus durs comme fer que le Grec est un être vil, les réflexions racistes ne se cachent plus. Si salir un pays que l'on ne connaît pas n'est pas bien difficile, rétablir un semblant de vérité est nettement plus complexe. Face à la télévision, mes 10 ans d'expatriation en Grèce équivalent à 10 ans de claquettes sur la banquise. Ma connaissance intime de ce pays, ma maîtrise de la langue, mes séjours fréquents à Athènes pour raisons professionnelles et mes contacts quotidiens avec des Grecs ne sont rien face à une voix-off accolée à des images de Reuters. La description de scènes vécues lors d'un séjour prolongé à Athènes ne recueille que des moues dubitatives, voire des "à la télé, ils ne disent pas comme toi." Pour le Français moyen, le Grec est un voleur, point barre. Et s'il meurt de faim, ce n'est que justice. Après tout, il n'avait qu'à payer ses impôts. Alors, le ventre replet et la bouche pleine, sur une petite chorégraphie parachevant un spectacle aussi grotesque qu'obscène, on peut se moquer du Grec. Il est là pour ça, n'est-ce pas? Depuis trois ans, on assiste à l'exécution en règle d'un pays, on peut bien cracher sur ses ressortissants. C'est permis. Pour citer Ted Stanger, "l'individu le moins diplômé, le plus nul dans son travail, la risée de ses pairs" tirera toujours un plaisir extrême à fouler qui est déjà à terre, et n'aura alors pas grande difficulté à éprouver un quelconque sentiment de supériorité.
Yorgos et Anna, en dépit des tourments qui frappent leur pays, essaient de se reconstruire et d'oublier leur tentative d'expatriation avortée. Après un mois et demi passé en France où ils ont subi de nombreux outrages, ils avaient presque oublié ce que c'était que de vivre au milieu de gens souriants, ouverts et affables.
Les atermoiements autour du versement d'une nouvelle tranche d'aide ne risquent pas d'améliorer le sort des Grecs. On a tranché dans les salaires, les retraites, supprimé les primes, diminué les allocations, augmenté les impôts, créé d'autres impôts. Les charges des Grecs ont été démultipliées tandis que leurs ressources ont été tailladées. Il devient difficile de se soigner, à moins de faire la queue des heures durant devant plusieurs pharmacies. De toute façon, certains médicaments, notamment ceux contre le cancer, sont introuvables. D'autres sont fournis par des associations de Grecs des Etats-Unis et de Russie.
Ajoutez à cela une bonne dose d'insécurité, des agressions sauvages pour arracher des croix de baptêmes, des meurtres à l'arme blanche d'une boucherie inouïe dont le compte-rendu ferait vomir n'importe quel lecteur de Libération ou du Figaro. Des quartiers d'Athènes où il ne fait plus bon se promener lorsque l'on est une femme. Un comble pour la Grèce, pays de la féminité valorisée et exarcerbée, où la femme n'a pas à se masculiniser pour exister. J'ai récemment recueilli une touriste taïwanaise en pleurs, qui s'est accrochée à mon bras, terrorisée par ces hommes aux regards hallucinés agglutinés sur les trottoirs: "They look so mean". J'avoue que je n'étais pas très rassurée non plus et que cette rencontre était providentielle. Nous n'étions pourtant qu'à quelques encablures de la rue Athinas. Ghettoïsation d'une capitale associée à un retour massif vers les campagnes et les îles, appauvrissement, faim, manque de soins, le Grec est dans l'impasse.
Certains n'excluent plus un coup d'Etat. Faut-il en arriver là pour réveiller les consciences? L'avenir le dira.

* Les prénoms ont été modifiés.

mardi 21 février 2012

Appelez-moi Mademoiselle!

Ce titre charmant, pour moi symbole de jeunesse (éternelle), de grâce et d'élégance, va donc disparaître des documents administratifs français au profit du terne "Madame".
Sur les formulaires, nous ne serons plus toutes que des "Madame", quelle tristesse!
Je me souviens qu'à Rennes 2, en me remettant mon diplôme, la secrétaire était très gênée car y figurait le titre de "Madame" au lieu de l'habituel "Mademoiselle". Nous avions été nombreuses à nous en émouvoir.
Heureusement, la dictature du politiquement correct se limite ici aux documents administratifs. Dieu merci, personne n'a encore exigé que le terme "Mademoiselle" ne soit retiré des dictionnaires!
Imaginez un peu Coco Mademoiselle rebaptisé Coco Madame! Aurait-il le même succès auprès des jeunes femmes?
Messieurs, je vous invite à continuer de nous appeler ainsi, et sans retenue s'il vous plait, c'est tellement plus agréable!

dimanche 19 février 2012

Trop, c'est trop

J’ai décidé de ne plus évoquer la situation de la Grèce avec toute personne qui ne parle pas le grec, n’a jamais vécu en Grèce (en effet, je considère qu’un lâcher de touristes de 2 heures dans les échoppes de Plaka ne permet pas de faire le tour de la question grecque), voire ne sait pas situer la Grèce sur une carte.
Les efforts conjugués de nombreux journalistes français et européens pour instiller la haine des Grecs et de la Grèce chez le téléspectateur ou lecteur moyen ont payé. N’attendez donc aucune empathie de leur part. Quand naïvement, vous tentez d’expliquer les violences de ces derniers mois avec en point d’orgue celles de dimanche dernier par un "Les Grecs ont faim", on vous répond invariablement "Mais ils sont fainéants!"
Je déplore qu’aucune chaîne de télévision n’ait jamais jugé utile d’envoyer de correspondant permanent à Athènes, à l’image d’un Maurice Ollivari à Rome, par exemple, qui en plus de nous présenter des reportages liés à des événements de premier plan, nous fait régulièrement partager des tranches de vie pour nous rendre les Italiens un peu moins étrangers. Quelqu’un qui connaîtrait la Grèce de l’intérieur plutôt que d’être dépêché au dernier moment quand cela chauffe, et qui se mêlerait à la foule plutôt que de filmer ses interventions sur son balcon du Grande-Bretagne (palace local). La Grèce, ce "pays mineur" de l’Union européenne du point de vue de nos grands yeux nombrilistes, se trouve pourtant au cœur de l’actualité depuis plusieurs années et je note qu’aucun journaliste ne semble à la hauteur pour rendre compte aux ignorants assis devant leur petite lucarne de la réalité grecque.  
Quand les esprits s'apaisent au cours d'une discussion forcément très animée et que l'on peut placer quelques informations recueillies sur Skype auprès de ses amis grecs et/ou dans la presse grecque [en pagaille (liste non exhaustive) : Les orphelinats font le plein car les parents n’ont plus de quoi nourrir leurs enfants, 50% des jeunes sont au chômage, 1000 nouveaux chômeurs par jour, la Grèce a désormais le même niveau de vie que la Bulgarie, sur une population comptant moins de 11 millions d'habitants, 6,6 millions de Grecs vivent en-dessous du seuil de pauvreté, un pope a collecté 15 tonnes de vivres pour les distribuer aux nécessiteux (nécessiteux : individu occupant un emploi rémunéré ou non ou étant au chômage, voire à la rue, depuis peu), 40% des SDF travaillent, d’ailleurs, maintenant, même de petites mamies grecques se retrouvent à la rue (c’est un phénomène nouveau en Grèce, personnellement, jusqu’en 2008, je n’avais jamais vu de SDF en Grèce), les premiers immigrants (en majorité des Albanais) quittent le pays, beaucoup de Grecs sont candidats à l’exil ("Je cherche du travail partout, même en Pologne. C’est bien la Pologne à côté de ce qu’est devenue la Grèce… "), "la Grèce a fait un bond en arrière de 40 ans" etc.], on me rétorque "Oui, mais la France envoie beaucoup d’argent à la Grèce" (saint Portefeuille, priez pour nous et infligez les pires châtiments à ces paresseux de Grecs sans cesse montrés du doigt au journal télévisé.) Effectivement, mais à quel prix? L’Union européenne s’emploie à sauver la Grèce, malheureusement, il semble que le remède soit pire que le mal. J’ai parfois l’impression que l’Union européenne joue au petit pont massacreur avec la Grèce. Un territoire entièrement ligué contre un petit pays que personne ne connaît et dont fort peu d'individus parlent la langue, un territoire avec des idées bien arrêtées mais peu enclin à se remettre en question face à l’échec cuisant et patent du sauvetage grec entrepris jusqu’ici. Cela me fera une belle jambe, en tant que Française, d’apprendre un jour que la Grèce a été sauvée, si en contrepartie la population qui n’a pas opté pour l’exil a été décimée par la faim ou le désespoir. Je n’approuve pas l’orientation qui a été choisie pour "sauver" (synonymes : couler, enfoncer, détruire, annihiler, éradiquer, abattre) la Grèce, loin s’en faut. L’Union européenne agit à mes yeux tel un pompier pyromane et les conséquences de cet incendie non maîtrisé sont plus pernicieuses que celles des incendies de dimanche dernier, car n’étant pas spectaculaires, elles passent inaperçues.
L’Union européenne m’a beaucoup apporté: j’ai passé un an à Thessalonique grâce au programme Socrates, je suis ravie de ne plus fréquenter les bureaux de change lorsque je voyage dans l’espace européen, sans compter que dans mon métier de traductrice, la monnaie unique m’ouvre plus de portes et facilite grandement les échanges. Il est indéniable que ma vie, privée ou professionnelle, est indissociable de l’Union européenne et je ne voudrais pour rien au monde revenir en arrière. 
Néanmoins, au vu des souffrances endurées par les Grecs (qui paient un lourd tribut à l'incurie pérenne de leur classe dirigeante), j'éprouve, en tant qu'européenne, un sentiment de honte qui va croissant.
Καλό βράδυ σε όλους

mardi 3 janvier 2012

Auguri!

Je vous souhaite une très bonne année 2012!


dimanche 6 novembre 2011

Un papier intéressant

Je vous mets en lien l'excellent article publié par Libération le 29 octobre dernier. Nicolas Bloudanis, historien, y donne toutes les clés pour comprendre la crise grecque. C'est la première fois que je retrouve dans la presse ce que j'ai toujours entendu au travers de mes échanges avec des Grecs. Enfin un article qui se démarque des autres en délaissant le sensationnalisme au profit du fond. Puisse-t-il être lu par le plus grand nombre!
http://www.liberation.fr/economie/01012368435-la-dette-une-affaire-d-etat

jeudi 20 octobre 2011

Le sourire du soir

Je viens de consulter la liste des mots-clés de recherche qui ont attiré de nouveaux lecteurs sur ce blog, une liste classique avec une majorité de demandes de traduction en grec de "joyeux anniversaire", "bon anniversaire", "bonne nuit" etc. Comme cela arrive parfois, un internaute m'a cette semaine régalée d'une perle. Je m'empresse de la partager avec vous:

comment diton je meut l'aive a 7.00 du matin en anglais 

Bonne soirée à tous!

dimanche 7 août 2011

Un article intéressant

Bonjour,
Je tiens aujourd'hui à partager avec vous un bon article du Guardian de la semaine dernière qui a été porté à mon attention par la page Facebook d'AthensAngloInfo.
http://www.guardian.co.uk/world/2011/aug/03/young-educated-greeks-lives
Ce genre d'articles qui retracent assez fidèlement une certaine réalité grecque est relativement rare. Il est particulièrement frustrant pour quiconque connaît un tant soit peu ce pays de lire la presse française ou de voir les reportages qui lui sont consacrés aux journaux télévisés. S'ils n'étaient à ce point affligeants, ça serait vraiment à se taper sur les cuisses. J'ai encore en mémoire ce reportage de France 2 où la journaliste brandissait hargneuse son ticket de bus pour lequel on ne lui avait pas délivré de reçu : "Voyez! Je n'ai pas eu de reçu!", sous-entendant "Sale pays de voleurs!" Pour info, dans ma contrée bretonne, ils ne donnent pas de reçu non plus quand on achète un ticket de bus... Rechercher la cause des maux grecs avec une mentalité française et des préjugés bien ancrés, ça ne marche pas. Se borner à s'étonner que la Grèce ne soit pas un copier-coller de la France et se contenter de s'en offusquer ne fait pas avancer le débat. Au contraire, cela désinforme tous ceux qui prennent pour parole d'évangile ce que l'on veut bien leur donner à lire ou à regarder sans jamais aller au fond des choses ou chercher ne serait-ce qu'un début d'explication au peu d'engouement que les Grecs ont pour leur Etat et leur système fiscal. Pour cela, il faudrait déjà avoir envie de comprendre. Mais il est vrai qu'agiter la peur est bien plus vendeur que de se pencher sur les raisons qui ont amené à la situation présente. Votre traductrice a beaucoup appris sur les Grecs, leur fonctionnement et les raisons de leur défiance à l'égard de l'Etat à force d'échanges très fructueux avec eux (amis, connaissances ou clients, toutes classes sociales confondues). La Grèce est un pays particulièrement difficile à appréhender. Seule une immersion totale de plusieurs années avec une connaissance parfaite de la langue et des contacts noués dans les différentes strates de la société permettent une vision juste et équilibrée de ce territoire complexe. Mais bon, tant qu'on continuera à lire ou à entendre des inepties du genre "Regardez! Ils ne font rien comme nous (nous, parangons de vertu autoproclamés), oh les vilains!", on ira droit dans le mur au niveau approche de ce pays.
Bon dimanche!

dimanche 3 juillet 2011

Instantanés: Rome

lundi 2 mai 2011

Ouille mes oreilles!

Si vous n'avez pas un Iphone, vous avez peut-être un manuel de grammaire à la maison...
Mais comment ont-il pu laisser diffuser un spot pareil? Avec une pauvre faute de grammaire de niveau CE1 qui discrédite totalement l'ensemble. Cette publicité passe en boucle sur BFM TV et m'écorche les oreilles à chaque fois.
Apple a quand même les moyens de faire relire ses traductions, non?

mardi 12 avril 2011

Un nouveau lien: I Heart Athens

Me revoilà avec un nouveau lien:  http://blogs.angloinfo.com/i-heart-athens/. La lecture du blog d'Emmet rappellera certainement aux anciens expatriés et à tous ceux qui vivent encore à Athènes quelques moments cocasses indissociables de la vie athénienne.
Emmet est anglais et livre sans complaisance ses impressions sur son pays d'adoption. C'est toujours bien vu et souvent très drôle. Qui ne s'est jamais fait doubler dans une longue file d'attente par une infâme yiayia? Qui ne s'est jamais demandé pourquoi des traces de chaussures recouvrent-elles communément la cuvette des WC des bars et restaurants? Qui ne s'est jamais étonné de croiser autant d'enfants trop gros dans la patrie du régime crétois? Emmet fait le tour de tout ce qui nous choque ou charme en Grèce.
Ce blog est rafraîchissant et Emmet n'a pas sa langue dans sa poche!

mercredi 2 février 2011

Mots-clés de recherche

Il est toujours intéressant de voir par quels mots-clés certains internautes découvrent ce blog. La semaine dernière, les demandes de traduction en grec étaient largement dominantes. Je constate, en outre, que certaines expressions sont récurrentes. Aujourd'hui, j'ai donc décidé d'en traiter quelques-unes pour que les futurs lecteurs d'un jour ne repartent pas bredouilles...

1) "bonne nuit" : kalinixta/καληνύχτα. Se prononce kalinichta en accentuant la troisième syllabe. Attention, le "ich" ne se prononce ni comme le ich du français "niche" ni comme un k, mais plutôt comme dans l'allemand "ach".
2) "bon anniversaire" : xronia polla (on peut rajouter kai kala)/χρόνια πολλά (και καλά) [on accentue les lettres en gras]
3) "tout va bien" : ola kala/όλα καλά
4)"tu m'obsèdes" : j'aime assez le "de boro na se vgalo apo to mialo mou"/δε μπορώ να σε βγάλω από το μυαλό μου (éviter le g français, en grec, il est beaucoup plus guttural)
5) "ce soir, on se la colle" : apopse pao na kao/Απόψε, πάω να κάω!

Kalo mina et bonne semaine!

mercredi 19 janvier 2011

Qui a updaté son chignon?

Le premier post de l'annnée est dans la continuité du dernier de 2010! Je sais qu'il est facile de se moquer, mais tout comme les traductions effectuées par les sites de traduction automatique, rien ne me fait tant ricaner de bon matin que la lecture des pages beauté de notre féminin national, Elle. Aujourd'hui, je n'ai pas été déçue. Dans le même article, on nous propose de "plumper" (encore lui) le volume, d'"updater" son chignon et de se faire une texture "dry". La prochaine fois que votre amie Nadine aura une petite mine, suggérez-lui d'updater son chignon, elle ne s'en portera que mieux! Parole de Elle!
Bonne année à tous!

vendredi 31 décembre 2010

Dernier post de 2010!

Je suis tombée sur un article du Point hier qui m'a bien amusée. Il dresse, en effet, la liste de tous ces mots franglais qui trustent les colonnes des féminins. Parce que pour la presse féminine, parler français, c'est ringard, enfin out. Ou alors c'est pour casser l'effet de répétition, parce que globalement, depuis 50 ans, tous les lundis, on nous sert la même soupe. Alors, un petit mot anglais et la soupe change de goût! C'est tout comme avant, mais sous un autre nom, c'est beaucoup mieux!
Personnellement, dans la catégorie des mots qui ne veulent pas dire grand chose et qui m'agacent, je mettrais en première position it-bag (n°3 dans la liste du Point) suivi de beautysta. Le plumpy évoqué l'année dernière me donne également de l'urticaire...
Pour se détendre avant le réveillon, voici donc le lien qui récapitule les mots franglais les plus niais de l'Histoire dont on abreuve les lectrices de la presse féminine jusqu'à plus soif (parce que c'est bien connu, avec le cerveau d'une huître, on dépense plus) :
http://www.lepoint.fr/societe/ne-pas-oublier-2010-dix-mots-franglais-nunuches-des-magazines-feminins-30-12-2010-1280562_23.php
Bonne soirée à tous et à l'année prochaine!
Votre traductrice

lundi 8 novembre 2010

Ravie!

Le Goncourt attribué à Michel Houellebecq! J'attendais ça depuis... Les particules élémentaires!
Pour paraphraser les Inrocks, l'injustice est enfin réparée...

dimanche 18 juillet 2010

Aguichage

N'y voyez surtout rien de sulfureux! Ce terme qui n'a pas encore trouvé sa place dans le Petit Robert entre "agui" et "aguichant" doit remplacer le "teasing". Un article du Monde du 7 juillet a présenté divers termes de l'audiovisuel qui ont désormais leur pendant en français. Ainsi, ne dites plus que tel artiste chante en play-back, il faudra s'habituer à regretter que certains chanteurs se produisent "en présonorisation".
En fait, ces recommandations ont paru au Journal officiel dès septembre 2000. J'avoue que cela ne m'avait pas particulièrement marquée à l'époque. Le Monde profite d'une nouvelle publication du ministère de la Culture sur la terminologie de l'audiovisuel pour nous proposer une petite séance de rattrapage.
Une chose me turlupine cependant. En mars, "ramdam" devait supplanter le buzz. Ici, buzz devient "bouche à oreille". C'est à en perdre son latin!

Source:
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2010/07/07/aguichage-bloc-note-et-presonorisation-les-nouveaux-mots-de-l-audiovisuel_1384764_3236.html

jeudi 20 mai 2010

Asus

Cela va bientôt faire un an que j'ai mon Asus. Cela fait plus de quatre mois qu'il me pose des problèmes. Il s'est transformé en chaudière en janvier. Dès l'allumage, j'avais droit à un bruit assourdissant et il s'en dégageait une chaleur si forte que j'aurais pu envisager une cuisson à la plancha sur mon bureau. Le voyant du disque dur clignotait en permanence. Après quelques échanges stériles avec la hotline et plusieurs formatages "C'est peut-être un virus", mon Asus est finalement parti lundi dernier en révision. Il est revenu hier, le voyant du disque dur clignote toujours. Le bruit de chaudière s'est atténué mais est toujours là, en continu... Le disque dur a été changé. Hier soir, la hotline était prête à récupérer mon portable mais ce matin, j'ai de nouveau eu droit au refrain bien connu: "Formatez-le, c'est peut-être un virus". Puis: "Il nous faut un motif valable pour le renvoyer au SAV". Il me reste un an de garantie, un an pour les convaincre de transformer ma chaudière asthmatique en portable digne de ce nom... Parce que concrètement, je ne peux plus l'utiliser pour travailler, il fait trop de bruit, je n'arrive plus à penser! Déjà que j'appréciais moyennement ma ligne de pixels morts qui mange chaque jour davantage mon écran... Heureusement que j'ai un appareil de secours (silencieux, à température normale, sans rien qui clignote).
J'étais loin d'imaginer qu'un ordi puisse être plus décevant que le Toshiba qui avait déclaré forfait le lendemain de l'expiration de la garantie. Bon, je vous laisse, le décollage de ma chaudière est imminent...

lundi 26 avril 2010

Bactéries ou champignons?

Un ami rentré de Pékin hier m'a avoué s'être trouvé déconcerté un soir face à un menu qui proposait du "bacteria cooked chicken".







Renseignements pris auprès de ses collègues chinois le lendemain, en chinois on utilise le même mot pour bactérie et champignon... D'où l'erreur de traduction en anglais... Bon appétit!

vendredi 16 avril 2010

11e festival du film francophone d'Athènes

Etant à Athènes en ce moment pour raviver d'anciens réseaux, j'en ai profité pour assister hier soir à la soirée d'ouverture du 11e festival du film francophone.
Avant la projection de "Gainsbourg (vie héroïque)" de Joann Sfar, on a eu le plaisir de voir monter sur scène - outre l'ambassadeur et le réalisateur du film - Jean-Paul Gaultier (parrain de l'événement) et Nana Mouskouri. Vous aurez noté la foustanella que porte Gaultier en hommage à la Grèce.





A l'issue du film, une réception était donnée à l'ambassade, l'occasion de distribuer quelques cartes de visite.
Vous retrouverez le programme du festival qui se tient jusqu'au 25 avril en cliquant sur le lien ci-après :

vendredi 29 janvier 2010

Je plumpe, tu plumpes...

J'étais en train de fureter sur le site du Elle quand mon regard s'est arrêté sur une phrase qui avait quelque chose d'étrange : De l’autre, l’urée et l’acide hyaluronique plumpent et renforcent la fonction barrière. Plumper? Le site en V.O. du produit américain en question n'évoque rien qui "plump", donc ce n'est pas de la paresse de la part du traducteur! Personnellement, l'adjectif "plump" m'évoque immédiatement des joues pleines et rebondies, ce qui a dû motiver le journaliste pour le choix de ce barbarisme. C'est certainement plus vendeur qu'un ennuyeux "redensifient" ou "repulpent" maintes fois rabâché. "Plumpent", c'est nouveau et donc forcément plus efficace...!

lundi 14 décembre 2009

De saison

Avec l'arrivée du froid, voilà que votre traductrice se retrouve avec les lèvres gercées. Alors, hop, un petit tour sur le net à la recherche de remèdes de grands-mères (parce qu'utiliser les produits dont regorge la salle de bain serait trop simple). Et là, un laïus attire mon attention : "lèvres gercées... confiance perdue... d'houblon de hanche". Il n'en fallait pas plus pour aiguiser ma curiosité et cliquer sur le site en question : http://www.beauty-cosmetic-guide.com/lang/fr/chapped-lips.htm

Les lèvres gercées peuvent être une source de confiance perdue pour aller aux parties d'houblon de hanche particulièrement en hivers où les lèvres sont trop présentables lointain. Ainsi pourquoi attente les étés lancer dedans pour partying. Suivre le traitement pour les lèvres gercées et vous êtes faits.

Comme j'ai très envie d'"être faite", je vais tenter de suivre leurs recommandations à la lettre:

Maintenir les lèvres molles en ne les léchant pas.

Prendre la vitamine B, nourritures de C dans le régime.

Arrêter vos lèvres obtenant ainsi gercées et floconneux

Je suis sûre que ça ira beaucoup mieux après! Promis, je vous tiens au courant :-)

mardi 21 juillet 2009

Un lien original + un souvenir d'ancien combattant

Je me délecte du blog d'Alejandro Moreno-Ramos (Mox's blog, voir lien ci-contre) et sa vignette "Are interpreters human?" (http://1.bp.blogspot.com/_LWGt7mhAwrY/Si4ZrBuMWOI/AAAAAAAAAIY/2sshMIE3bs0/s1600-h/20090609+mox.jpg) m'amuse beaucoup et m'a du coup rappelé une anecdote. Certes, laisser son interprète mourir de faim, c'est pas sympa (on est quand même beaucoup moins performants face à un malaise imminent - c'est du vécu), maintenant interpréter une part de gâteau devant soi et au milieu d'interlocuteurs qui parlent en mangeant...c'est pas de la tarte non plus! C'était au début de mon activité. On était dans l'atelier d'un artiste-peintre en banlieue parisienne, mon bout de tarte était dans mon assiette depuis de longues minutes. La conversation était animée, pas moyen d'avaler un morceau. "Mais mangez, mademoiselle!" m'enjoint à un moment donné le peintre. (Bon, honnêtement, ce que j'avais dans l'assiette ne me tentait pas trop. Mais je n'étais pas là pour faire ma chochotte.). Profitant d'un silence, je me lance et croque un morceau de tarte (les autres avaient déjà presque fini la leur). Et c'est précisément à cet instant que l'artiste se remet à parler des oeuvres à emmener à Athènes. J'ai eu un quart de seconde pour faire passer ce bout de tarte décongelé, desséché et mauvais à souhait (Titeuf aurait appelé ça du bourre-cochon). J'étais au bord de l'étouffement. Moralité: 1) il est peu aisé de pratiquer l'interprétariat et l'ingurgitation simultanée de nourriture 2) oui, on est à peu près condamnés à mourir de faim!

vendredi 12 juin 2009

J'irai dormir chez vous... en Grèce

Je suis une inconditionnelle d'Antoine de Maximy et tente autant que possible de suivre ses pérégrinations autour du monde. J'attendais donc frénétiquement le numéro de mercredi dernier consacré à la Grèce. Je voyais déjà une émission en bleu et blanc, où les gens se battraient pour l'héberger ou lui offrir un verre, où il serait accueilli tel le messie, en somme. Au final, je n'ai jamais vu un épisode aussi glauque que celui-là. Est-ce imputable à la non préparation du voyage? (billet pour Athènes acheté au pif à l'aéroport juste avant le départ).
Première rencontre : un vieil homme à l'oeil droit bloqué à gauche l'entraîne dans sa "cafeteria". Sitôt assis, une brune habillée en 12 ans et au popotin ondoyant demande à se faire payer un verre.
Une fois sorti du traquenard, notre voyageur se fait accoster par un junkie en sale état. Ensuite, les habitants de la cour des miracles lui font comprendre qu'il a plutôt intérêt à déguerpir. Un vendeur à la sauvette baraqué commence à agiter les poings et se met à le courser. Il n'en menait pas large le petit Antoine. Il a été aux quatre coins du globe, dans des bleds totalement reculés, a approché des cultures radicalement différentes qui l'ont toujours accueilli avec bienveillance et il manque de se faire castagner en plein jour à Athènes, juste parce qu'il a franchi la ligne invisible et que sans le savoir il a atterri dans le ghetto, place gardée des dealers.
A Alexandroupoli, il décide de prendre le bus pour rejoindre Aisimi. A la gare routière, il aura affaire à l'employé le plus mal aimable de la terre. Le ton est donné. A Aisimi - où aucune communication n'est possible avec les autochtones - il sera finalement invité à manger chez des Géorgiens.
La dernière partie de l'émission se passe à Astypalea (Iles du Dodécannèse). Dans une ruelle, une yiayia sans âge tricote, face à elle, un homme resté enfant pousse des hurlements. Ce n'est plus France 5, c'est Délivrance.
Au bout d'une piste, notre baroudeur arrive chez des éleveurs de chèvres. Le dernier soir, dans la maison sans électricité, on apprend qu'une des filles du couple est morte tombée dans le puits. On ne sort pas du glauque.
D'ordinaire, quelle que soit la destination, on envierait presque notre voyageur. Pas là. Tout au long de l'emission, j'ai trouvé l'ambiance particulièrement pesante. A côté, l'épisode tourné en Iran, c'était le Club Med.

http://www.jiraidormirchezvous.com/index-fr.php?page=accueil

vendredi 27 mars 2009

[Rien à voir] Saturée


Je suis prête à parier que le jour où nos bons journalistes cesseront de nous asséner au quotidien que "la crise est passée par là" (ayez peur braves gens!), la Terre ne s'arrêtera pas pour autant de tourner. Quel est leur but? Qu'on aille tous se pendre au fond du jardin? A vouloir coûte que coûte enfoncer dans le crâne des gens qu'ils sont malheureux ou qu'ils devraient l'être, pas de doute, ils finiront par en être convaincus. "C'est la crise", on croirait le retour de la peste, même ceux qui n'ont aucune raison de l'attraper vivent dans l'angoisse, l'incertitude, voire la lugubritude. Bientôt, ça sera mal vu d'être heureux! Ou alors en secret, dans sa cave, parce que chhhhut "c'est la crise". Vous me trouvez bien légère? Peut-être, depuis ma naissance, on me rebat les oreilles avec la crise (avec en point d'orgue les cours d'éco de terminale, dès fois qu'on aurait pas compris depuis la 3e...), alors une de plus une de moins, c'est pas ça qui va nous abattre... Mais quand même, chercher à tous crins à déprimer l'humain ne me semble pas le moyen le plus pertinent pour lui insuffler un esprit combatif. Je loue à cet égard la mentalité du Grec qui va toujours de l'avant : "Si d'ici un mois je n'ai pas trouvé de boulot, je crée ma boîte". Ca fait plaisir à entendre !

samedi 21 mars 2009

Quand la langue fourche...

Le week-end dernier, en escapade à Athènes, j'ai eu l'occasion de divertir mes amis par quelques sorties farfelues (je précise que depuis 15 jours, mes nuits se résumaient à 2 heures de sommeil). Ainsi l'Irakien ayant balancé sa chaussure sur G. Bush était bon pour le cintre (kremastra/κρεμάστρα) et non pour la pendaison (kremala/κρεμάλα), quant à nos fronts, ils portent tous les gencives (oula/ούλα) et non les cicatrices (oules/ουλές) de batailles de polochons. Sans oublier les betteraves (pantzaria/παντζάρια) qui ont récemment été changées en lieu et place des volets (pantzouria/παντζούρια).
J'ai vite été remise dans l'axe, mais je crois que les betteraves me poursuivront encore longtemps, tout comme mon koufala de l'année dernière qui a bien marqué les esprits. Il est à noter que koufala/κουφάλα n'est absolument pas le féminin de kofalalos/κωφάλαλος - sourd et muet - mais bien la pire injure qui soit, oups...!
Je me suis alors souvenue d'anectodes que m'avait rapportées une amie (parce que je ne suis pas la seule à dire des énormités!). Ainsi une amie à elle avait un jour insisté auprès de son fromager pour qu'il lui serve de la feta connerie (feta malakia/φέτα μαλακία) convaincue de parler de feta moelleuse (feta malaki/φέτα μαλακή). Un peu plus délicat, un soir à la taverne, quand elle a commandé en dessert des parties génitales (arxidia/αρχίδια) croyant commander des poires (axladia/αχλάδια). Dans le même registre, je suis à peu près sûre d'avoir demandé à un kiosquier de La Canée au tout début de mon apprentissage du grec un film porno (tsonda/τσόντα) pour y mettre mes achats, sachet se disant tsanda/τσάντα. Termes assez proches, il faut l'avouer! Pour finir sur une note un peu plus poétique, je me souviens que ma comparse allemande du cours de grec était une adepte des matinées gracieuses. Quant à mon prof de grec, il a un jour eu le privilège d'être le garçon de bonheur au mariage de son meilleur ami...

lundi 9 février 2009

C'est lundi, rions!

En furetant sur le site du Monde, je suis tombée sur la rubrique "Les blogs invités" où figurait un énigmatique "Vie de merde". Deux clics plus tard, me voilà hilare à lire les grands moments de solitude des uns et des autres, tous ponctués d'un VDM (= vie de merde).
http://www.viedemerde.fr/
Morceaux choisis:

Aujourd'hui, je fais du baby-sitting en Angleterre. Je me dépêche de demander à la mère pressée si je laisse les enfants levés jusqu'à son retour : "Do I let the children alive ?" Là, elle se fige et change de couleur. Note pour la suite : "awake = réveillés, alive = vivants." VDM

Aujourd'hui, on joue au jeu des petits papiers dans ma chambre de cité U. Le veilleur passe pour nous dire qu'on parle trop fort, je lui ouvre la porte sans savoir que sur mon front, il y a un Post-it sur lequel est écrit "Prostituée russe". VDM

Aujourd'hui, je m'inscris sur TF1.fr juste pour rigoler. Je joue à "Une famille en or" et là, quelle surprise, OUI ! J'ai 3 cases identiques et je gagne donc 500 euros ! Si seulement j'habitais réellement au 55842, rue de la carotte pourrie à Trifouillis-les-Oies... VDM

jeudi 5 février 2009

"J'ai foiré"

Tour d'horizon des différentes traductions grecques proposées pour le "I screwed up" d'Obama dans les principaux journaux grecs d'hier:

Ta Nea : le très politiquement correct Έκανα λάθος (= j'ai fait une erreur) du début de journée a finalement cédé un peu plus tard la place au plus familier Τα έκανα μούσκεμα

To Vima/ I Kathimerini/ I Eleftherotipia : Τα θαλάσσωσα

To Ethnos : Τα έκανα θάλασσα

Pour une traduction un peu plus relevée, il faudra consulter le site enimerosi24 et son Τα σκάτωσα (=j'ai merdé)

Et vous, qu'auriez-vous proposé?

mardi 3 février 2009

Ouille!

Entendu ce matin sur France-Inter dans l'émission Service Public : "Les coiffeurs sont des gens extrêmement accueillants et convivials"
Michèle D., juriste.
Ca fait mal aux oreilles, à chaque fois. Je pensais que pour briguer le micro et s'adresser à la France entière le minimum requis était de s'exprimer dans un français correct. Je ne compte plus les prépositions fantaisistes accolées aux verbes ni même les fois où le e du féminin passe à la trappe quand le COD est placé avant l'auxiliaire avoir au passé composé. C'est devenu tellement courant que mon oreille se dresse de surprise et de contentement à chaque fois que j'entends un journaliste répondre "je vous ai comprise" à une femme et non "je vous ai compris", la norme dans les médias. Et ça vient ricaner sur les piètres performances des lycéens en dictée... Comique!

dimanche 11 janvier 2009

Commençons 2009 en douceur(s)!

Si comme moi, une bouchée de galette traditionnelle vous rassasie jusqu'à l'année prochaine, voici une recette de gâteau aux amandes aussi légère que savoureuse qui fera à coup sûr votre bonheur. Et en y glissant une fève, vous pourrez aussi concourir au titre de roi ou de reine de la tablée!

Recette:
Dans une terrine, battre 200 gr de sucre, 200 gr de poudre d'amande, 100 gr de beurre fondu et 3 oeufs.
Verser la préparation dans un moule et enfourner à 180° entre 20 et 30 minutes.
Saupoudrer de sucre glace avant de servir.

Vous verrez, c'est divin!

jeudi 1 janvier 2009

Meilleurs Voeux


Amis lecteurs,
Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2009!
Qu'elle vous soit belle, créative et porteuse d'ambitieux projets.
Qu'elle vous régale de plaisirs simples... et de plaisirs compliqués!
Enfin, puisse-t-elle vous apporter ce qui vous a manqué en 2008...
Bien à vous,
Votre traductrice

lundi 29 décembre 2008

En attendant les voeux

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cet article du Figaro dont je viens de me délecter et que je trouve particulièrement bien écrit. Il y a pris du plaisir, l'auteur, on dirait!
C'est suffisamment rare pour être noté!

http://www.lefigaro.fr/conso/2008/12/19/05007-20081219ARTFIG00661-reveillonner-au-restaurant-le-dernier-defi-.php

samedi 20 décembre 2008

Thessalonique, 1998 (3)

Je me souviens qu'un journal de Thessalonique avait édité un "Lexique à l'usage du Thessalonicien partant en week-end à Athènes" qui listait les différences terminologiques Nord/Sud. Ce guide était particulièrement bien fourni. Je pense qu'il s'agissait là d'une initiative un tantinet humoristique, mais avec quand même en pointillé le désir de titiller la rivalité entre les deux villes et de tacler la capitale.
Il est vrai qu'il est parfois déroutant pour l'étrangère qui a appris le grec avec des Athéniens de se rendre compte qu'à Thessalonique, la feta ne se dit pas "feta" mais "tiri" τυρί (=fromage). En gros, au marché, tout se qui ne s'appelle pas "tiri", c'est du graviera, parfois aussi du kasseri.
Au bout de quelques mois d'imprégnation, on ne pense plus jamais à acheter de la feta et quand on veut manger des brochettes, on fait le plein de souvlakia. Mon meilleur ami athénien en a fait un soir les frais puisque je lui ai tout simplement fait faire le tour de la ville à pied, "c'est encore loin?" pour aller déguster les "souvlakias" dont il se languissait alors que pour tout Athénien qui se respecte un "souvlaki" c'est une pita et non pas une brochette parce qu'à Athènes brochette se dit "kalamaki"! En gros, on avait marché vingt-cinq minutes alors que des marchands de pita giros, j'en avais trois à moins de cinquante mètres de mon immeuble...
Pas inutile finalement, ce guide...!

Thessalonique, 1998 (2)

En allant à la fac, je passais tous les matins devant une rôtisserie. Très vite, l'idée de manger un bon poulet cuit à la broche s'est imposée à moi! Un jour n'y tenant plus, j'ai vaincu ma timidité naturelle et surpassé mon niveau de grec encore amateur pour aller acquérir de quoi me faire un petit festin. Sauf qu'un poulet entier m'aurait fait le trimestre et qu'ils ne vendaient pas de demi-poulets. La très gentille vendeuse m'a alors proposé autre chose, un terme qui n'évoquait rien à mes oreilles. Encore un mot qui avait été zappé dans ma formation! En toute confiance, j'ai accepté que l'on me serve ce mets certainement délicieux. En découvrant dans ma cuisine ce que j'avais acheté, j'ai eu quelques doutes. Néanmoins, le principe de l'étranger étant justement de découvrir de nouvelles saveurs, j'ai fermement saisi ma fourchette que j'ai vigoureusement plantée dans mon assiette pleine... de foies de volaille. Même tels qu'ils m'avaient été préparés, à savoir, recouverts de frites et de vinaigre, ils ne sont jamais passés.
Le jour où dans une taverne/une boutique/au téléphone, j'ai commandé puis effectivement reçu ce que je voulais véritablement manger a représenté un tournant dans mon existence d'helléniste en devenir.
Se faire servir ce que l'on désire est pour quiconque apprend une langue étrangère la plus grande satisfaction qui soit!

Thessalonique, 1998 (1)

Un midi, dans ma boulangerie préférée, tenaillée par la faim, j'aperçois une nouvelle variété de feuilleté, qui n'est ni blanc (au fromage), ni vert (aux épinards), sa couleur vieux rose ne me donne que peu d'indices sur la nature de sa garniture. Je me lance.
- Qu'est-ce que c'est?
- C'est du kima [flûte, on n'a pas encore vu ce mot à l'école]
- C'est de la viande?
- Non, c'est du kima ! [je vois à son air que je ne suis pas loin de passer pour une déficiente mentale]
- Serait-ce un légume...? [mon interlocutrice prend alors un air totalement affligé]
Pour ne pas être définitivement inscrite sur sa liste noire, j'ai acheté ledit feuilleté qui s'est avéré être à la viande... hachée.
Le grec, langue très précise, fait la distinction entre viande, το κρέας (to kreas) et viande hachée, ο κιμάς (o kimas). Et comme à chaque fois qu'on apprend un mot nouveau, je l'entendrai par la suite cinquante fois par jour. Je vous laisse imaginer l'air radieux de ma boulangère la fois d'après lorsque j'ai commandé à la manière d'un adulte et non pas d'un enfant de cinq ans mon feuilleté à la viande hachée!

mardi 9 décembre 2008

Comment nommer l'innommable?


(photo Ta Nea http://www.tanea.gr/)

Je suis passée des centaines de fois à cet endroit, rue Stadiou.
Au centre, ils ont brûlé les boutiques de la rue Ermou, l'hôtel Grande-Bretagne, le lobby de l'hôtel Plazza, le sapin de Noël de la Place Syntagma et la Bibliothèque nationale (liste non exhaustive).
Des élèves pris au piège dans leur frontistirio [organisme assurant des cours du soir aux collégiens et lycéens] ont trouvé refuge sur le toit d'où ils ont été sauvés par les pompiers.
Il ne leur reste plus qu'à mettre le feu au parlement et à l'Acropole et la boucle sera bouclée. Ah non, l'Acropole est en pierre, ils ne pourront s'en prendre à ce joyau de l'humanité.
Un ami ne compte plus que sur "la main de Dieu" pour que tout s'arrête. Tout est dit.

dimanche 7 décembre 2008

samedi 1 novembre 2008

Vous les reconnaissez?!


On est le 1er novembre, καλό μήνα σε όλους!

samedi 25 octobre 2008

Menu breton

Lann-Bihoué
soleil
décapotable
fruits de mer
pluie
shopping
feu de cheminée 
crêpes 
pluie
otite bilatérale barométrique
foie gras
soleil
Kerhilio
tartelettes au citron d'Erdeven
étape gourmande
derniers bisous
avion

samedi 18 octobre 2008

Dernière minute


Je rentre en France jeudi pour gérer quelques tracasseries administratives. Retour prévu dimanche soir. Bon, je prendrai quand même le temps de déguster des crêpes et des langoustines! Et d'embrasser tout le monde! C'est malin de rentrer en Bretagne au bout de 10 mois pour un motif aussi peu glamour. Enfin, quand on n'a pas le choix... A bientôt!

lundi 13 octobre 2008

Anguillara


dimanche 12 octobre 2008

Cerveteri







samedi 11 octobre 2008

Carte postale


dimanche 5 octobre 2008

Bien chez soi !

La troisième colocataire vit à l'appartement depuis une semaine. Le propriétaire a réussi son casting! Au vu de la collection de cosmétiques dans la salle de bain, pas de doute, on est chez des filles! On s'offre des chocolats ou un bout de quiche, on papote cheveux ou permis de conduire. Bref, on est à cent lieues de tout ce qu'on m'avait relaté sur la colocation (à vous dégouter de vivre avec qui que soit excepté son chien). Dois-je mettre ce nouveau miracle sur le compte de la place Saint-Pierre qui n'est qu'à quelques encablures d'ici?

Vous reprendrez bien un peu de glace?


lundi 29 septembre 2008

La "bruschetta"


Ce délice italien méritait bien un post à lui tout seul!

mercredi 24 septembre 2008

Une journée très cinéma en deux actes

Acte I (10H20)

- Je cherche la rue Machin
-C'est tout droit, au deuxième feu à droite.
-Merci!
-Vous êtes à pied? Ca fait une trotte, montez! [...] Qu'est-ce que vous faites à Rome?
-Je cherche du travail :-)
-Tiens donc, ma femme vient de monter une société de cinéma, elle vend des films à l'étranger. Elle cherche quelqu'un. Vous seriez parfaite. A part l'italien, vous parlez quelles langues ?
- Le grec, l'anglais, l'allemand et le français ;-)
-Ca pouvait pas tomber mieux! Appelez-la cet après-midi, je crois qu'elle n'a toujours pas trouvé ce qu'elle cherche...Ciao cara!
Et je sors de la Mercedes, deux nouvelles cartes de visite en poche.

Acte II (10H30)

- Alors ici, c'est le mixage. Là, c'est le dubbing [...] A l'étage, c'est l'administration. Nous on est dans un autre bâtiment. On bosse pour la Fox. Et comme je te le disais hier, on va procéder au doublage des Simpson en grec. Tu seras notre Project manager. Tu auras ton bureau et une secrétaire. Tu coordonneras tout, la traduction, les acteurs, le check. Tu auras sans doute à aller à Athènes pour tout gérer sur place. Tu viens demain à 9H30 pour voir comment ça se passe. Tu verras le gars de la Fox qui débarque pour connaître les acteurs polonais. Tu veux une glace?

mardi 23 septembre 2008

Chouette alors!

Je reviens d'un pot à la Villa Médicis et j'ai serré la main au nouveau directeur ;-)

lundi 22 septembre 2008

De l'entretien d'embauche

FAQQM (Foire aux questions qui m'énervent) :

Savez-vous utiliser un ordinateur?

Tout à fait, je n'ai encore jamais vu de traducteurs travailler sur un cahier 21 x 29,7 grands carreaux avec marge à gauche. En outre, le traducteur n'a pas pour habitude de remettre un torchon à ses clients. Il va de soi qu'un traducteur sait utiliser un ordinateur puisque avec son cerveau l'informatique fait partie du package de base pour exercer son métier. Un traducteur sans ordinateur, c'est un peu comme un boulanger sans farine ou un pilote sans avion.

Et Internet?

Internet est l'outil essentiel du traducteur, il y puise la majeure partie de ses informations. On ne débute pas forcément sa carrière avec son bureau rempli de toutes les encyclopédies du monde qui se retrouvent de toute façon bien vite caduques. Et en cas de texte qui décortique, par exemple, toutes les pièces d'un poids lourd accidenté, il est évident que nos recherches vont être effectuées sur Internet. A nous de consulter les sites spécialisés pour trouver à chaque élément du rapport d'assurance le terme adéquat dans la langue d'arrivée (c'est une solution plus sûre que le garagiste du quartier pas forcément disponible ;-). Et puis, un traducteur, ça reçoit et envoie des mails tous les jours, donc oui la messagerie, on sait aussi s'en servir.

Etes-vous flexible?

Le travailleur indépendant, quel que soit son domaine est par définition flexible. La flexibilité, c'est sa survie. A midi ou à minuit (véridique!) on décroche son téléphone et on bosse si on a besoin de nous. La pause déjeuner ou pipi, ça sera pour plus tard. Il m'est arrivé un nombre incalculable de fois de ne pas aller me coucher par manque de temps. Au tout début de mon activité, je suis même restée sur ma chaise devant l'ordinateur 36H d'affilée. J'en avais perdu la notion du temps. Alors sincèrement, quand on met en doute ma capacité à être flexible, ça me hérisse le poil! Le traducteur, la fainéantise, il ne connait pas. C'est un métier où il n'y a pas de planqués. Surtout quand pour se nourrir, on ne peut compter que sur soi-même. Par la force des choses, le traducteur s'adapte à tout. Le sujet à traiter étant à chaque fois différent. En outre, la clientèle étant extrêmement variée, il a su développer certaines aptitudes sociales et a appris à sourire en dépit de la fatigue et du fil à retordre qu'a pu lui donner un texte qu'il a parfois dû réécrire et pas seulement traduire (dans ce cas, les clients sont toujours très reconnaissants et au vu du travail accompli s'excusent même après coup de la piètre qualité du texte qu'ils nous avaient confié...)

Avez-vous déjà travaillé comme secrétaire?

J'ai été pendant 6 ans ma propre secrétaire. Classer, organiser, répondre au téléphone, aux divers courriers, informer, conseiller, orienter, rédiger, oui je sais faire :-)

Je note une méconnaissance totale du métier de traducteur chez le grand public, et une méconnaissance encore plus grande de ce qu'implique le statut de travailleur indépendant. Je me demande d'où vient cette vision très bucolique du traducteur, un crayon gris fiché derrière l'oreille, en train de rêvasser devant un plan d'eau, voire récitant de la poésie, un collier de fleurs sur la tête et éventuellement entouré de quelques toiles d'araignées. N'importe quel employeur peu averti voit en nous un incapable notoire, complètement ignare en matière de technologie, juste bon à effeuiller les pâquerettes. On se coltine une réputation de "littéraires" peu vendeuse (dans l'inconscient général, le littéraire est au mieux un ringard improductif inadaptable, au pire un fumiste improductif inadaptable) alors que dans les faits, les textes purement littéraires que j'ai eus à traduire (philosophie, théâtre) étaient noyés dans la masse des textes scientifiques (brevets, rapports d'autopsie, dossiers médicaux), juridiques (contrats, procurations, actions en justice), techniques et financiers (rapports d'activité, documents comptables). C'est dommage d'avoir une vision si réductrice d'un métier. Dit-on aussi du traducteur du manuel d'utilisation de l'Airbus A380 que ce n'est qu'un littéraire ? :-)))

dimanche 14 septembre 2008

Buongiorno!

Après ce long silence, me revoilà pour un nouveau post! Ca y est, je suis officiellement parfaitement intégrée à la vie romaine. Il m'aura fallu un mois pour trouver mes marques, ce qui est long par rapport à mes précédentes expériences de Thessalonique et d'Athènes où je m'étais sentie chez moi sitôt les valises posées dans le taxi. Serait-ce l'âge qui me rendrait rétive au changement et à la nouveauté?!
Il y a un mois, je commençais mon remplacement dans une ambassade, j'écoutais du Chopin dans un immense appartement blanc uniquement meublé d'un piano à queue, j'emménageais provisoirement dans l'appartement d'un artiste peintre, je discutais avec une pensionnaire de la Villa Médicis et je goûtais à ma première glace italienne.
Un mois plus tard, prise dans un tourbillon insensé, je n'ai toujours pas recontacté Natalia l'écrivain, pas plus que tous les gens extras qui m'ont donné leur carte de visite. J'ai terminé mon remplacement à l'ambassade, j'ai amélioré mon italien, je me démène pour trouver une nouvelle mission aussi intéressante et intellectuellement stimulante que la précédente. Je découvre Rome sans ses rideaux de fer sur les devantures. La pause estivale terminée, les quartiers s'animent et du jour au lendemain apparaissent de belles vitrines gourmandes ou remplies des tendances de cet automne. J'ai aidé une Grecque dans le métro. J'ai découvert la glace au Nutella. J'ai commandé des chaussures de tango. Je suis toujours autant dévorée par les moustiques. J'ai réceptionné mon chargement d'Athènes (je dois louer la célérité et la ponctualité de mon déménageur grec!) et j'ai toujours l'appartement bourgeois pour moi toute seule!
Pas trop mal, finalement!

lundi 1 septembre 2008

Au supermercato!


Quelques photos en attendant une prochaine mise à jour!







jeudi 14 août 2008

C'est le 101è!

Je suis toujours dans une phase d'apprentissage, voire de "décorticage" des pratiques de Rome, cette cité qu'il semble falloir conquérir pour y gagner sa place.
Je suis quotidiennement déconcertée par la numérotation des rues, tantôt paires, tantôt impaires (jusque-là tout va bien), tantôt les deux sur un même côté où du numéro 2 on peut passer aisément au numéro 24 sans jamais trouver le numéro 23. Je note également que je ne suis jamais sur les bons 50 mètres où le nom de la rue est indiqué!
Le métro est un autre défi lancé à l'étranger de passage. Dans la plupart des stations, ce sont des machines qui sont chargées de délivrer les tickets. Sadiques, elles ne rendent jamais plus de 4 euros de monnaie. Le seul être humain présent, pour s'épargner les requêtes de touristes imprévoyants, a pris la peine d'afficher qu'il ne fait pas de monnaie. Il ne vend pas de tickets non plus. A nous de trouver un commerçant compréhensif pour casser notre billet de 20 euros.
Je suis sidérée par la densité de banques à Rome. Un ami m'a appris qu'autrefois chaque ville possédait une banque à son nom. Ceci explique cela. Avantage : on ne se bouscule jamais au distributeur.
Les sacs en plastique sont payants au supermarché. 5 centimes la "busta". Une concession faite à l'environnement? J'en doute vu le nombre de clients qui réclament un sac en plastique. En un mois, je n'ai vu qu'une dame repartir son melon sous le bras. Ne serait-ce que par appât du gain, alors? Je crois bien. Futés ces Italiens!
Autant je peux comprendre le concept des sacs payants, à terme, ils arriveront bien à nous discipliner et à nous faire traîner un cabas du matin au soir au cas où nous prendrait l'envie d'aller effectuer quelques courses en fin de journée, autant j'ai été abasourdie au Mc Do hier soir de voir la cliente d'à côté "commander" des doses de ketchup - qu'ils mettaient à pleines poignées dans notre sachet au Mc Do de la place Syntagma - facturées 20 centimes l'unité. Si je ne m'abuse, il est ordinairement précisé "not for sale" au dos de la dosette, non? Je m'abuse peut-être... Et le petit verre d'eau servi gracieusement à l'assoiffé n'existe pas non plus. Pour le Mc Do, Grèce 1- Italie 0!
La drague, la vraie, celle avec un sujet, un verbe et un complément, est lourde. Hier soir, j'ai été approchée à deux minutes d'intervalle par deux types très insistants. Leur drague ne m'a fait ni rire, ni sourire, je l'ai trouvée désagréable.
Et au dernier chapitre de mes récriminations, je soulignerai que la lessive Skip (la seule capable de redonner à mes baskets leur vraie couleur!) est absente des rayons italiens. J'utilise donc une sous-marque qui se contente de parfumer le linge, sans le laver. Je crois que mon petit pantalon blanc ne se remettra jamais de cette infidélité et restera anthracite à tout jamais!
Parce qu'il faut quand même conclure sur une bonne nouvelle, je commence un remplacement dans une ambassade lundi. Il est temps de penser à autre chose qu'au ménage et à la lessive, non?
Bises à vous

dimanche 10 août 2008

De circonstance

Très souvent, l'étranger est une personne qui s'épuise dans la tâche déconcertante et minutieuse d'apprendre presque chacun des mécanismes routiniers de la vie [...]

Antonio Muñoz Molina, Fenêtre sur Manhattan

mercredi 6 août 2008

Amusant

Le Corriere della Sera de ce jour a mis en illustration de son article sur le projet français de taxation des produits gras une photo de Gérard Depardieu. Parce qu'il symbolise la France à l'étranger ou parce qu'il est gros??!

mardi 29 juillet 2008

Me revoilà!

Après des débuts bien glauques et après avoir bien touché le fond, me voici de nouveau reliée au monde moderne... et ça va mieux. Sans internet, honnêtement, je ne suis pas grand chose...
Κάθε αρχή είναι δύσκολη mais je ne m'attendais pas à ce que cela soit si violent. Le caractère putride du quartier où j'ai atterri associé à toute la fatigue et pression accumulées ces dernières semaines, sans compter tous les témoignages d'affection de mes voisins (ajoutés aux pleurs de la pianiste du dessous) la veille de mon départ ont quelque peu ébranlé mon moral d'ordinaire d'acier. Dès le surlendemain, je voulais repartir à Athènes! Je n'ai pas trouvé de billet, je suis finalement restée... Comme quoi, ça tient à peu de choses... Au bout de sept jours dans les miasmes du quart-monde, le miracle a eu lieu. Je loge désormais à deux minutes à pied de la place Saint-Pierre, mon quartier de prédilection qui, à la tombée de la nuit, une fois les hordes de touristes en short évacuées, révèle toute sa beauté. Pour les natures contemplatives, il n'y a pas mieux! Etant donné les tarifs pratiqués à Rome (les salaires s'arrêtent là où les loyers commencent...), il m'est inenvisageable d'avoir un logement indépendant, j'ai donc pris une chambre dans un grand appartement où je suis seule en raison des vacances. Si je décide d'y rester en septembre, je devrai partager la cuisine et la salle de bain (horreur!) avec deux autres comparses. Et pour une fille comme moi avec des critères d'hygiène au-delà du raisonnable (j'aurais été parfaite pour mettre d'équerre les pompons dans un 5 étoiles!), cette vision ne peut être qu'un affreux cauchemar... Chacun ses mycoses et les vaches seront bien gardées!
Quitte à être dans l'horrible, restons-y! Le lendemain de mon arrivée, j'ai visité une cave ("cantina") de 9m2 située deux étages sous le niveau de la mer. La bailleuse en demandait 600E/mois. Tout ça pour être entourée de parpaings, de moisissures et de terre battue sitôt mis le pied hors de la cellule nécessitant la lumière électrique H24, pourvue d'une fenêtre inaccessible même en escaladant le frigo et flanquée d'une porte d'entrée en fer ajourée façon porte de poulailler, rabotée de 5cm dans le bas (pour une meilleure circulation des rats?). Pour le week-end, la logeuse aurait certainement trouvé à me louer quelque chose dans les égouts. Alors mycoses ou rats? On ne sait que choisir...
En plus d'être situé dans un quartier chic (où mon côté petit bourgeois peut s'épanouir pleinement), le toit que j'ai au-dessus de la tête est équipé du wifi. Moi qui étais accro à internet en Grèce, j'ai eu beaucoup de mal à m'en passer...
Quelques premières remarques rapides sur Rome :
- On nous demande sans arrêt notre carte d'identité : pour acheter une carte sim, pour aller au point internet etc. Assez déconcertant quand on arrive de Grèce où on ne me l'a jamais demandée outre la fois où je suis allée au consulat et à quelques rares occasions où j'ai payé par carte bleue.
- Que d'Italiens chauves!
- Il y a des moustiques! Ca aussi, j'avais oublié ce que c'était!
- Les Romains aiment les chiens : les gros et les pinchers/chihuahuas! Jamais vu autant de gens promener leur chien de ma vie!
- Ils ne pincent pas que les fesses, ils sont également adeptes du tâtage de seins. Le prochain, je lui en colle une.
Sur ce braves gens, je vais vous souhaiter une bonne soirée. A la prochaine!

mercredi 16 juillet 2008

Dernier post d'Athènes

Nous y voilà, je rends mon modem demain. Dans les cartons jusqu'au cou. J'espère avoir de nouveau très bientôt un accès internet. D'ici là, portez-vous bien!
A presto :-)

dimanche 13 juillet 2008

J-6

La semaine prochaine, à cette heure-ci, je serai à Rome. Normalement, j'aurai moins chaud! J'espère que j'aurai fait affaire pour l'appartement. Très clairement, je pense vivre un déclassement assez tragique : passer d'un 5ème étage à un sous-sol (!). A Rome, il vaut mieux ne pas être trop difficile... Retrouver rapidement le monde de la lumière (et des vivants???!) sera l'un de mes objectifs premiers! En attendant, j'essaierai d'être aussi créative que l'escouade de décorateurs de Paris Première pour rendre ce logement souterrain aussi douillet que possible (il faut être optimiste dans la vie!). J'adore les challenges!

mardi 8 juillet 2008

Je suis une "τυχοδιώκτισσα"!

"Tυχοδιώκτισσα είσαι!" Je serais une "chasseuse/forceuse de destin"?! Κυνηγάω την τύχη;! Voilà une interprétation plaisante mais fausse. Mon amie s'est empressée de regarder dans son dictionnaire bilingue "aventurière, qui a le goût de l'aventure". C'est chouette d'être une tixodioktissa! Mais son mari a vite tempéré mon enthousiasme, "ça a une connotation négative". Bigre. Et effectivement, le dictionnaire donne comme synonyme "arriviste", theouli mou!
D'après le Babiniotis:
Tixodioktis/tixodioktria ou dixodioktissa
1. Individu qui tente de tirer profit d'une situation et qui use de tous les moyens pour parvenir à ses fins. Synonyme : arriviste (!)
2. Individu qui utilise des moyens immoraux pour atteindre son but. Synonyme : escroc (!)
Alors-là, pour le coup, je ne me reconnais pas du tout!
Le dictionnaire précise que c'est en fait la traduction de l'allemand glücksjäger. Mais comme avec bien d'autres mots, le sens premier a dû se perdre car il semble que glücksjäger veuille aussi dire aventurier!
En tout cas, entre vilain escroc arriviste et aventurière, j'ai choisi mon camp!

dimanche 22 juin 2008

Quelques aspects positifs de la vie en Grèce

Le climat
A Athènes:
- Soleil 11 mois sur 12 (en février, il fait froid en général)
- Automne jusqu'à la mi-janvier
- En décembre, il fait doux
- Je n'ai jamais allumé le chauffage/appart outrageusement baigné de soleil
- Port de lunettes de soleil toute l'année (ne pas hésiter à investir, elles seront vite rentabilisées)
- Ecran total tous les jours, pause de 1 mois ou 2 l'hiver suivant les années.

La drague
Sport national grec. Une journée sans se faire accoster, ce n'est pas normal.
Qui drague? Tout le monde. L'homme au feu rouge, l'ouvrier du bâtiment, le passant, le motard, le père de famille avec les 3 bambins à l'arrière de la voiture (eh oui!), le commerçant, le livreur de pizzas.
Mode opératoire : coup de klaxon, sifflement, bruit de bisous, compliments. Les plus téméraires viennent carrément se présenter ou demander "le formulaire pour avoir un rendez-vous".
Faut-il absolument être à moitié dévêtue pour attirer le regard de l'Athénien? Pas du tout! A mon grand étonnement, j'ai fait une touche par temps de neige et en doudoune en février dernier!
Elle sert à quoi leur drague? A rien ou à nous faire sourire. Et puis, à moins d'être une féministe ronchon, une petite flatterie, c'est toujours bon à prendre ;-)

A table!
- En Grèce, on peut manger de tout et à toute heure. On n’est pas obligé d’avoir faim à l'heure où un restaurateur a décidé de nous faire à manger, à savoir, uniquement entre 12H et 14H et entre 19H et 21H00. Manger un mixed-gill à 16h ou à 1h du matin, c'est possible.
- Les fruits et légumes ont du goût (les tomates de Crète sont à se damner!)
- Parfois, les oranges sont aussi grosses que des pamplemousses
- Rien à plus de 50 centimes le kg au marché
- On découvre tout un tas de légumineuses inconnues ou oubliées chez nous
- Le calamar ou poulpe grillé est une merveille
- Les meilleurs soufflés au chocolat sont en Grèce!

Le marché
En Bretagne, il y a quelques années, des marchands ont eu une amende parce qu'ils s'époumonaient "A la galette, à la galette!". C'est une directive européenne qui a interdit aux bonimenteurs d'attirer le chaland en usant leurs cordes vocales. Du coup, le marché chez moi... c'est très tranquille. Alors qu'ici... On sait qu'on est au marché. Et personne n'a d'amendes. Vers les 14H, les voix sont certes un peu éraillées, mais l'énergie est toujours là pour vendre qui ses derniers poissons, qui ses dernières carottes.

Le café
Aller au café est une institution en Grèce. Ce n’est pas pour rien si « pame gia cafe ? » est une des premières expressions que j’ai apprises en arrivant ici (avec « ti omada ise ?/"tu soutiens quelle équipe?"). En Grèce, on peut rester 3 heures au bar avec la même boisson. C’est une conso à durée illimitée. Le serveur a alors la tâche de venir remplir les verres d’eau dès qu’ils se vident un peu et de changer régulièrement le cendrier. Il faut souvent faire des pieds et des mains pour payer, le serveur grec n’étant jamais pressé d’encaisser (sauf lorsqu’il a fini son service, il s’excuse alors de devoir nous demander de payer).

La sécurité
La Grèce : un pays où l’on peut rentrer seule à toute heure du jour et de la nuit sans risquer quoi que ce soit. Le sentiment de sécurité qui règne ici est impressionnant. Pas d’arrachages de sacs à main, pas d’agressions sauvages au détour d’une rue. Je me souviens avoir lu dans le guide du Routard que le seul risque qu’on encourt à Athènes, c’est de glisser sur les pavés les jours de pluie. Au bout de 10 ans en Grèce, je confirme cette information. Le climat serein, c’est ce qui surprend le plus mes visiteurs !

Le marché du travail
Ce qui compte ici, c’est la motivation et le dynamisme. On s’en fiche comme de l’an quarante que vous ayez un diplôme de vendeur pour vendre des chaussettes. Le maître mot ici, c’est flexibilité. On peut perdre son emploi d’un coup de cuillère à pot et en retrouver un autre dans la journée. Parce que la place dans la société n’est pas déterminée par l’emploi que l’on occupe, il n’est pas infamant d’exercer un emploi non qualifié. Pas de misérabilisme. Pas de castes. Pas de racisme social. « On s’en fout de ton métier, ce qui compte c’est l’argent » m’a soufflé hier ma copine Xenia «Tu peux être barman et gagner autant qu’un avocat ».
Je note aussi qu’en Grèce le langage ne trahit pas les origines sociales.

Le mélange des genres
Dans un resto ultra branché peuvent se côtoyer des familles avec enfants, des jeunes gens, des popes et des couples du troisième âge.

La simplicité des contacts
La dernière fois que j'ai pris le bus, une passagère m'a dit dans un grand sourire que mon collier (cadeau de départ d'une cliente) était wouaaaaaah très beau.
Lors d'une récente virée shopping, j'ai été sollicitée par une cliente pour l'aider à se déterminer dans son choix : la robe 1 ne la grossit-elle pas? La robe 2 ne fait-elle pas nuisette? Etant moi-même assez indécise sur la robe sur laquelle devait se porter mon coup de coeur, on a fini par caler nos sorties de cabine pour pouvoir mutuellement se conseiller. Ca piaillait dans la boutique! Et c'était drôlement sympa!

L'authenticité des sentiments
J'ai réussi à faire pleurer tout l'immeuble avec mon histoire de déménagement. Quand je pense qu'à Rennes, une voisine m'avait un jour regardée de travers parce que j'avais eu le malheur de la saluer! Autre pays, autres moeurs!
Même les commerçants du quartier y sont allés de leurs encouragements et de leur petit mot gentil. Ca fait chaud au coeur.